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Doubler ma vie d'une autre vie de papier et de couleur, je ne l'avais pas vraiment prévu avant cette rencontre avec la folie... dans les années 70, un peu par hasard. Première entrée dans la vie professionnelle en tant qu'infirmière. Le choc est violent, tant de souffrance me suffoque et m'amène à une grande interrogation. Le lien avec ma sensibilité et ma démarche plastique à peine commencée m'emmène sur un chemin que je ne finis pas de parcourir. Je n'hésite pas à emprunter les souterrains nécessaires pour mener mon travail comme une découverte, je voulais peindre...

Mes premières expériences en peinture sont convaincantes. Je côtoie des peintres, les échanges sont exaltants. En 1986, je poursuis une formation longue en Art-Thérapie, ainsi qu'un travail régulier de travail plastique pour moi-même et j'expose mon travail.

Et c'est en peignant que je tente de me rapprocher d'un objectif personnel, transcrire l'intouchable, l'invisible, rendre communicables les sentiments, ouvrir un champ d'expression pour exister, peindre juste. Je mène mon chemin en parallèle de ma rencontre avec les enfants hospitalisés en psychiatrie présentant de graves troubles du comportement et de la communication.

Une fusion s'est produite entre la matière et moi-même pour donner écho à une doublure profonde, la déployer. Je n'en doute pas, la peinture est une nécessité pour avancer, un parcours esthétique. Ma création se nourrit de métamorphose, c'est l'intime rendu communicable d'un oeil à l'autre, de l'inventé à l'existant, du vu au ressenti.

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